Guerre en UKRAINE quels impacts sur l’épargne Comment se protéger grace au Contrat Luxembourgeois (1)

Le conflit russo-ukrainien a « un effet reset » sur notre économie. Alors que l’INSEE prévoyait un nouveau rebond de la croissance en 2022 et que le taux d’emploi ne cessait de s’améliorer en France, tout semble remis en question.

L’inflation qui ne devait être que temporaire menace de devenir durable. La progression du PIB a d’ores et déjà été révisée de 3,5 % à 2,3 % par de nombreux observatoires économiques.

Et corollaire de ces nouvelles tendances : l’objectif de déficit public qui avait été budgété à 5 % pour 2022 ne sera pas tenu. L’incertitude quant à une issue du conflit UKRAINIEN ne permet pas encore de définir un scénario précis pour l’économie française en 2022.

Mais la menace d’une stagflation (croissance molle et inflation élevée) ne peut être écartée. Dans un tel contexte, comment protéger son épargne des impacts d’une nouvelle crise qui se profile ?

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Guerre en UKRAINE et sanctions économiques : moins de croissance, plus d’inflation et davantage d’épargne

Les premiers effets de la guerre en Ukraine n’ont pas tardé à se faire sentir.

Entre le 23 février et le 10 mars 2022, l’indice CAC 40 a reculé de 8 %. Mais cette baisse avait été enclenchée avant le début des hostilités puisque le CAC s’était déjà replié de 6 % entre le 1er janvier et le 23 février.

En temps normal, ce mouvement baissier pourrait apparaître comme une saine correction après la forte hausse des marchés en 2021. En effet, les perspectives des sociétés françaises pour 2022 demeuraient solides et certains économistes évoquaient même l’hypothèse d’un CAC à 8000 points fin 2022. Désormais la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et des produits céréaliers douche ces espoirs de rétablissement de l’indice CAC. Les marges bénéficiaires des entreprises risquent en effet d’être affectées par un recul de la croissance conjugué à une inflation galopante.

Comme lors de la crise COVID, les ménages pourraient épargner davantage en prévision de jours difficiles, ce qui aurait pour conséquence une baisse de la consommation et par voie de conséquence encore moins de croissance. Concomitamment, une remontée des taux d’intérêt pourrait être préjudiciable aux « produits actions ».

D’autres incertitudes émergent en outre du côté de la réaction des banques centrales.

Celles-ci freinent désormais leur politique accommandante qui consistait à irriguer l’économie de liquidités et relèvent ou envisagent de relever leurs taux directeurs.

Enfin la nouvelle envolée des déficits publics que promet la crise UKRAINIENNE continue d’alimenter les craintes au sujet de la disponibilité des fonds euros largement investis en dettes souveraines.

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Protéger son épargne en période de crise nécessite un retour aux fondamentaux de la gestion patrimoniale

Chez Epargne Plurielle nous n’avons pas la prétention de prédire l’évolution des marchés. En revanche nous avons toujours eu la certitude que l’impact des crises économiques ne doit pas être vécu comme une fatalité. Des solutions existent pour protéger son épargne à commencer par le retour à quelques fondamentaux en matière de gestion patrimoniale. Trois grands principes méritent selon nous d’être observés :

  • Ne pas céder à la panique et continuer d’investir pour lisser dans le temps les performances de ses placements ;
  • Conservez des liquidités, car des « points d’entrées » demeurent possibles pour profiter de belles opportunités d’investissement ;
  • Faire de la diversification patrimoniale une priorité.

Pourquoi diversifier ses placements ?

La diversification permet d’améliorer la performance globale d’une gestion de patrimoine. Répartir ses avoirs sur une grande variété d’allocations d’actifs revient à diluer le risque de perte et à multiplier les possibilités de gains. Cette répartition consiste bien sûr à investir sur des classes d’actifs décorrélées les unes des autres : les marchés financiers (actions/obligations), le marché immobilier (SCPI ou immobilier direct), les actifs tangibles (forêts, GFV ou GFA).

Toutefois la perspective d’une crise économique d’ampleur telle qu’un scénario à la grecque incite également à diversifier son épargne vers des supports mieux sécurisés et susceptibles de garantir de manière pérenne la disponibilité du capital investi.

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Souscrire une assurance vie Luxembourgeoise pour préserver sa liquidité

Un contrat Luxembourgeois peut être alimenté par des versements ponctuels ou réguliers, sur des fonds euros ou sur des unités de compte (UC).

Son titulaire bénéficiera également, après une période dite de « maturité fiscale » de 8 ans, d’une fiscalité allégée sur ses retraits. Enfin la souscription d’une assurance vie Luxembourgeoise s’accompagne également de la désignation d’un ou plusieurs bénéficiaires qui après décès du titulaire du contrat pourront recevoir un capital non assujetti aux droits de succession dans la limite de 152 500 €.

Contrat Luxembourgeois : 4 points clés qui le distingue de l’assurance vie française

Relativement confidentielle, l’assurance vie Luxembourgeoise ne diffère donc pas dans son mode de fonctionnement de celle souscrite en France. Toutefois ce contrat se distingue d’un contrat français selon 4 caractéristiques qui lui sont propres :

  • Le titulaire de ce contrat sera soumis à la fiscalité de son pays de résidence. L’assurance vie Luxembourgeoise est fiscalement neutre ;
  • Au Luxembourg, un contrat sur la vie peut être alimenté en euros, mais également en Dollars, en Francs suisses, en Livre sterling, etc. Un contrat Luxembourgeois multidevise est possible et à ce titre il s’agit d’une solution d’épargne pertinente pour les expatriés ;
  • L’assurance vie Luxembourgeoise offre un choix beaucoup plus large d’unités de compte qu’un contrat français. Un contrat Luxembourgeois sur mesure est également envisageable. Il est en effet possible d’adapter ce type de contrat aux besoins spécifiques d’un épargnant par l’intermédiaire d’un fond interne dédié (FIP) ;
  • Enfin, dernier avantage d’une assurance vie Luxembourgeoise, et non des moindres, ce contrat réserve à l’épargnant une meilleure protection des fonds investis.

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Pourquoi l’assurance vie Luxembourgeoise offre une meilleure sécurisation du capital ?

  1. Une assurance vie soumise au droit Luxembourgeois échappe aux dispositions de la Loi SAPIN II. Ce texte entré en vigueur en 2017 permet désormais à un assureur français de bloquer les fonds euros de ses adhérents en cas de crise de liquidité. Ce dispositif qui vise uniquement les fonds euros ne peut s’appliquer au Luxembourg ;
  2. De surcroît, l’assurance vie dans le Grand Duché est assortie d’une garantie des dépôts sans limites, alors que celle-ci a été fixée à 70 000 € en France ;
  3. Au Luxembourg, le titulaire d’une assurance vie bénéficie de ce que l’on appelle le super privilège d’un contrat Luxembourgeois. Cette garantie protège l’assuré des conséquences d’une défaillance de la compagnie d’assurance. Il sera ainsi prioritairement protégé par rapport à tous les autres créanciers. Alors qu’en France l’État ou les organismes sociaux sont dédommagés avant l’assuré.